lundi 13 octobre 2014

La musique et la vie

Biographie de l’homme, de la musique, et de ce lien unique qui parfois les unit.

Il est des vies où les tragédies s’enchaînent, et où la force nécessaire pour y faire face est constamment mise à contribution.

Pour surmonter les épreuves, Mark Oliver Everett n’a eu d’autre choix que de les vivre autrement. L’écriture et la composition au sein de son groupe EELS sont devenues bien plus qu’une thérapie : elles font partie intégrante de son identité. Everett EST sa musique. Et lorsqu’un artiste donne autant de lui-même dans son art, le résultat est saisissant, unique.

Mélancolie profonde, folk guilleret ou rock plus prononcé, les albums de EELS sont une véritable autobiographie traduite en pistes audio. Avec « Tais-toi ou meurs », nous voici devant la version papier. La vie compliquée d’un homme qui puise sa force dans la puissance des mots et des sons.

Sincère et bouleversant, comme ses albums.

Tais-toi ou meurs, Mark Oliver Everett, 13e note éditions

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A propos de 13e Note Editions, une maison à sauver :

"La maison a été créée en 2008 (première parution : printemps 2009) pour rendre compte d’une certaine contre ou para-culture avec la complicité de lecteurs et de libraires passionnés. La « 13e Note », c’est la musique suprême, l’inaccessible idéal qui inspire nos auteurs. Points clés de la ligne éditoriale : littérature américaine au départ mais ouverte sur le monde, beat, post-beat, underground, autobiographie, transgression…"

Voici ce qu'on peut lire ici en présentation de cette maison d'édition atypique. Malheureusement, la conjoncture n'est pas simple, et il y a quelques mois 13e Note a suspendu ses parutions. Pour le plaisir de la lecture, et pour que l'édition ne perde pas une maison de grande qualité, n'hésitez pas à découvrir leurs ouvrages!

http://www.13enote.com/catalogue.php



 

mercredi 8 octobre 2014

Le bonheur, le bonheur, le bonheur !!

Le bonheur... désespérément. 

Le bonheur, c'est la grande mode. Il faut atteindre le bonheur, c'est un impératif. Si on ne l'atteint pas (et le plus vite sera le mieux), alors on a raté sa vie. Je schématise, mais il y a de l'idée. 
En soi, la recherche du bonheur est légitime et a du bon ! Le bonheur rend heureux pour soi et autour de soi, entraîne tolérance et altruisme. C'est la culture du bonheur permanent et à tout prix qui est ici sujette à controverse. 


 "Chercher le bonheur, c'est le moyen le plus sûr de devenir malheureux."

Voilà, dans cette phrase tout est dit, ou presque ! Lorsque la quête du bonheur devient le seul moteur de l'individu, lorsqu'elle remplit sa vie au point d'éclipser tout le reste, le malheur n'est pas loin. Pourquoi? Parce que le bonheur est idéalisé à outrance. Toujours hors de portée car la barre est placée haute, c'est ainsi le moyen de ne jamais être satisfait. Pire : ne pas réussir à atteindre cet idéal tant convoité renforce la mauvaise estime de soi, la dévalorisation, et crée un cercle vicieux menant tout droit... à la dépression ! 

Alors doit-on renoncer au bonheur? Certainement pas ! Wilhelm Schmid nous explique une erreur très commune de définition : Par "bonheur", nous cherchons en fait du "sens". Ce qui nous rendrait vraiment heureux serait donc de trouver un chemin, une cohérence à notre vie. Le "véritable" bonheur en découlerait donc naturellement, malgré les obstacles. 

Pour connaître le bonheur, il faudrait donc arrêter cette plongée à corps perdu dans une quête vouée à l'échec. Et c'est vrai qu'il y a matière à réflexion.
Un bouquin à contre-courant très intéressant!
 
DON'T WORRY, BE HAPPY !!


Le bonheur, Wilhelm Schmid, éd. Autrement


vendredi 30 mai 2014

Encore un frère !


 Daniel est un agneau heureux : fils unique, il est l'objet constant de l'attention de ses parents. Comme c'est agréable d'avoir Papa et Maman pour lui tout seul ! Pourtant, un jour, tout bascule.

 
Daniel a maintenant un frère, Prosper. Et ce n'est que le premier d'une longue série. Désormais, Daniel est imité dans tous ses mouvements... et ça l'énerve !

 
Dur dur d'être l'aîné ! Mais peu à peu, ses frères commencent à prendre leur indépendance, et Daniel peut de nouveau goûter à la tranquillité... qu'il trouve bizarre finalement. Un peu pesante même? 
Jusqu'à ce que...

Hyper séduisant ce petit mouton de Matthew Cordell ! Il faut dire que les éditions Didier font de très bons albums qui comptent souvent parmi mes coups de cœur, et celui-là n'échappe pas à la règle. 

On rit dans cette belle histoire, un album sur mesure pour les enfants qui vont devenir grand frère ou grande soeur, mais tout aussi indiqué pour les autres !



- Encore un frère, Matthew Cordell, éditions Didier.

 

mardi 13 mai 2014

Le livre de l'été 2014.


  Les vacances d'été, c'est généralement la promesse d'une coupure, décontraction au programme. Que l'on soit au bout du monde ou dans son jardin, il est un article indispensable, au même titre que les lunettes teintées ou la crème solaire : le bouquin-détente ! 
Petit ou gros lecteur, nous avons tous envie d'un roman sympa à lire, facile et agréable, compagnon idéal de nos virées à la plage ou de nos soirées reposantes. L'année dernière, La liste de mes envies a été très remarqué, à juste titre. 

Quel sera donc le livre-phare de cet été 2014?


L'ouvrage que je viens de finir me semble bien parti pour remporter la palme. Le liseur de 6h27 est le premier roman de Jean-Paul Didierlaurent, nouvelliste deux fois récompensé par le Prix Hemingway.

Guylain Vignolles est un employé malheureux. On le comprend aisément : il doit pilonner chaque jour des tonnes de livres... Pour pallier son mal-être, il sauve dès qu'il peut quelques feuilles vouées à la destruction, et les lit à haute voix dans le RER qui l'emmène à son travail torturant. De pages en pages, ces bouts de livres récupérés changeront miraculeusement sa vie. Un juste retour des choses, en quelque sorte.

Faisant parler de lui avant sa sortie, déjà réimprimé, Le liseur de 6h27 appartient à la catégorie des contes modernes, avec son lot de personnages farfelus et de poésie dans le quotidien. Certes on connait, mais on a toujours un plaisir presque enfantin à se plonger dans ces histoires douces et tendres, véritables remèdes hypoglycémiques, et pourtant très loin de l’écœurement sucré du style gnangnan débilitant. 

Juste une histoire simple qui fait du bien. Tout ce que l'on attend d'un bouquin-détente !

image : Metronews



Le liseur de 6h27, Jean-Paul Didierlaurent, éditions Au Diable Vauvert.


dimanche 11 mai 2014

Comment épater ses enfants?


  Avis à tous les parents ! ...mais aussi les tontons, tatas, grands-parents, cousins, voisins, etc... 
Vous voulez faire des activités avec les enfants, les faire rire, leur apprendre des choses, mais vous vous heurtez à l'obstacle habituel : l'inspiration n'est pas toujours au rendez-vous, et vous avez déjà épuisé tous les standards du genre. Ne soyez pas désespérés : une paire de bouquins vient de sortir, qui vous promet de bons moments de complicité avec les bambini ! 

Je parle d'une paire de bouquins, parce que oui, il y en a deux :
- Comment épater sa fille
- Comment épater son fils
[Petite parenthèse personnelle, je ne vois pas l'intérêt de deux livres différents, c'est plutôt réducteur, peut-être même dommageable]. Je préfère voir ces titres comme un "couple" de livres, pratiquement indissociables, et formant pour le coup un tout très intéressant !


Du point de vue du contenu, on ne sera pas déçu. Des idées originales, plutôt faciles à réaliser, et dans des sujets très divers ! 

 
Chaise longue pour poupées, mini-batterie en boîtes de conserve, transformation d'une table en cabane, recettes rigolotes...


Un trésor... d'imagination ! Puisez donc dedans pour leur apprendre à voir de la poésie dans les petites choses du quotidien (dixit la 4ème de couverture).

Derrière ces ouvrages se cache Raphaële Vidaling. Vous la connaissez peut-être à travers les deux collections qu'elle a dirigées chez Tana (Le petit livre à offrir, et Mon grain de sel). Véritable touche-à-tout (livres de cuisine, d'activités, romans...), elle a créé en 2012 sa propre maison d'édition : l'E dans l'O, allez y faire un tour! Leur blog vaut également le coup d'oeil.

En attendant, une dernière petite idée de nos bouquins du jour :


Il vous plaît ce litchi?



- Comment épater son fils / Comment épater sa fille, Raphaële Vidaling, éditions Tana.


dimanche 4 mai 2014

Nothing New (mais en fait, si)

  Le samedi 19 avril, c'était le Disquaire Day. LA fête des disquaires indépendants. Noël avant l'heure. A cette occasion sont prévues différentes manifestations, et notamment des sorties de vinyles, collectors, éditions limitées, 45 tours ou Long Playing.


 Cette année est apparue une pépite, une magnifique perle que je me dois de partager : Nothing New, de Gil Scott-Heron. Le genre de disque qui vous prend aux tripes, vous transporte, annule tout sentiment négatif. Vous connaissez cette sensation? Quelques notes pianotées, une voix divine qui s'élève, et plus aucun souci n'a d'importance. La sérénité à fleur de sillon. Le son est beau, la vie aussi, et les yeux dans le vague, vos lèvres esquissent un sourire inconscient de plénitude totale.

C'est ça, l'effet Nothing New.

Rien de neuf, mais un petit peu quand même, puisqu'il s'agit d'un album d'enregistrements inédits de Gil Scott-Heron, le soulwriter adepte du spoken-words, décédé en 2011 (dont j'avais déjà parlé ici). Les titres gravés sur ce disque ont déjà été édités dans divers albums, mais pas sous ces versions. 
Avec son piano et sa voix pour tout bagage, Scott-Heron nous emmène dans un voyage épuré aux confins de l'âme qu'il convient d'apprécier pleinement du fin fond de son canapé. Emotions fortes en perspective.

Laissez-vous bercer par l'authenticité...


On peut en entendre un peu plus ici aussi :


Un cadeau inestimable, pour lequel je ne cesserai de remercier la personne qui a permis que ce disque atterrisse sur mes étagères...

 


jeudi 1 mai 2014

Le rangement, l'art de mieux vivre.

  Ah, le RANGEMENT ! Pour beaucoup, ce mot symbolise la corvée. Et pour cause : les objets ne se remettent pas tout seul au bon endroit (une vraie malédiction) ; il arrive donc un moment où la nécessité de ranger se fait urgence. Et là, la montagne de travail à effectuer a de quoi faire capituler le plus chevronné des alpinistes. 
Pour que votre intérieur n'ait plus des airs d'Everest alors que vous rêvez des grandes plaines, Dominique Loreau s'est penchée sur le sujet.


En vérité, l'ordre est son cheval de bataille depuis quelque temps déjà. Exilée au Japon, Dominique Loreau nous propose dans chacun de ses livres de découvrir un nouvel art de vivre, zen et épuré, inspiré de sa nouvelle culture. Vous avez peut-être déjà feuilleté ceux-ci :





Dans ce nouvel opus, L'art de mettre les choses à leur place, elle nous explique sa vision du rangement. Attention, il ne s'agit pas là de culpabiliser les bordéliques, ni de devenir ultra-maniaque ! Non. Dominique Loreau nous montre simplement à quel point le rangement peut devenir source de sérénité, en dehors même de la simple constatation agréable d'un intérieur bien rangé. 

Si certaines de ses réflexions nous ont déjà effleurées, elles nous surprennent parfois aussi, tirées d'une façon de voir les choses qu'on n'avait jamais envisagée. 

Mais Dominique Loreau ne se contente pas de belles paroles. L'art de mettre les choses à leur place est également un manuel pratique, afin de savoir comment ranger, par quel bout commencer, et quels écueils éviter. Des petits trucs et astuces qui font de ce livre un ouvrage complet et très intéressant.

Prêts pour le changement? 


L'art de mettre les choses en place, Dominique Loreau, Flammarion.


dimanche 27 avril 2014

Une étagère express


Un classique du DIY : le recyclage d'une caisse à vin en étagère. 
Le bois est un matériau chaleureux, et l'inscription souvent gravée apporte un joli petit plus déco.


La fabrication est enfantine : deux petites planches sciées vite fait, poncées, et clouées sur les côtés ; l'étagère est prête !

Pour la personnaliser, donner sa petite touche personnelle : un peu de peinture, quelques bandes de ruban en tissus adhésif... tout est permis. Pour ma part, j'ai préféré la laisser telle quelle, mais il n'est pas exclu que cela change un jour !



Pour le moment, elle remplit son rôle de rangement, et j'aime son côté "déco rapide et pratique". 



lundi 21 avril 2014

Escapade lecture en cadre.

  Météo mitigée pour ce lundi de Pâques, le temps idéal pour un peu de peinture et de collage !
Une fouille active des placards m'offre la découverte d'un sujet en médium découpé il y a longtemps, et oublié depuis. Un petit cadre en bois peint en rouge ira très bien autour. Restait à trouver le fond adéquat. 


Bien sûr, une page de livre! Quoi de mieux? Le plus dur a été de choisir laquelle parmi le peu de bouquins que je peux assassiner découper...
Une petite touche de tampon Escapade, et le titre est tout trouvé.

Le sujet en bois est simplement collé sur la page papier.




dimanche 20 avril 2014

Ne pas jeter : la solution Récup' !


Jeter, c'est mal. Je vois d'ici tous ceux qui vont me rétorquer que franchement, on ne peut pas tout garder, ça prend de la place, et surtout ça ne sert (servira) à rien. Bon, soyons honnêtes, ils auront raison en partie. 

L'astuce pour vous, adeptes incompris du "Je garde, ça peut toujours servir", consiste alors à redoubler d'inventivité afin de prouver que toute cette accumulation n'est pas le fruit d'une quelconque lubie, mais bel et bien la genèse d'un projet inouï qui sommeille en vous et qui demande juste un peu de temps pour se développer (bah oui, Rome ne s'est pas faite en un jour, hein!). 

Face au mur de scepticisme devant lequel vous risquez de vous heurter, pas d'autre solution que de vous mettre un peu au travail...


Avant, chez moi, il y avait une armoire qui ressemblait en gros à ça :









 Un déménagement fatal, et elle s'est retrouvée en kit dans un coin (les tiroirs, les portes, étaient impeccables, alors bon...), en attendant l'idée idéale.
La réflexion fut longue, mais a abouti après 1 an et demi d'hésitation. J'avais envie d'un meuble bas pas trop cher, impossible à trouver dans le commerce. 

Bloc-notes, stylo-mine, mètre, marteau, vis, perceuse, scie sauteuse, planches de récup' glanées ici ou là... Work in progress, comme on dit.


Quelques clous plus tard, quelques erreurs et coupures aussi, voici mon bahut fait maison, l'armoire dignement réutilisée, et zéro budget. Il ne me reste qu'à le peindre (sans doute couleur lin clair).


100% récup', 100% utile !
 
Alors, croyez-vous toujours qu'il ne faut rien garder?




jeudi 13 mars 2014

Micro-jardin : pratique et déco !


  Il y a des signes qui ne trompent pas : le ronron des tondeuses, le retour des araignées (aaarrrgghhh!!), les cui-cui et bzzzz en fond sonore... le printemps pointe le bout de son nez ! 

Bon, il est vrai qu'après toutes ces tempêtes, redécouvrir son jardin est à la fois un bonheur et la promesse de nombreuses heures de boulot.

Comme il semble bien que la météo ait l'intention d'être clémente quelques temps, c'est le moment de semer, de préparer le terrain... Et justement : quoi faire de son jardin cette année? potager? fleurs? en carrés? surélevé? Il y a le choix. 

Une idée qui ravira à la fois les passionnés de déco et ceux qui n'ont pas beaucoup de place : le micro-jardin
Voici un joli petit bouquin de chez Larousse qui nous donne de bons conseils, idées, et astuces sur le sujet. 


Mais pourquoi choisir le micro-jardin? 

- Vous êtes en appartement ou vous avez une place réduite à l'extérieur : et alors? des fraises en pots, des herbes aromatiques dans la cuisine... pourquoi s'en priver?!


- Vous avez de la place, mais vous cherchez le changement : un jardin par petites touches à droite à gauche, dans des contenants très déco... Objectif originalité !


Du matériel de récup', quelques plants, et un peu de créativité, c'est tout ce qu'il vous faut pour réaliser un micro-jardin qui en fera rêver plus d'un. Quant à vous, vous ne rêverez pas, vous en profiterez tous les jours !

Alors, à vos outils, c'est parti !


Micro-jardins, Emma Hardy, éd. Larousse.




    

dimanche 9 février 2014

Chouquette


  C’est l’hiver. Vous avez froid. L’atmosphère est constamment humide (merci les tempêtes), et évidemment vous n’avez plus de bois pour faire un petit feu de cheminée. Brrrr ! Le chat vous fait la tête, et vous êtes tout seul à la maison. Les microbes n’attendent que ça pour vous fondre dessus. 
Alors comment faire pour ne pas attraper le coup de froid qui guette ?


Heureusement, il y a Chouquette. LA solution réconfort cocooning. Dans Chouquette, il y a "chou", et c’est vrai qu’elle est chouette.


Chouquette, c’est ma bouillotte. Cadeau d’une amie bien inspirée, je l’ai rencontrée un soir de décembre et elle ne me quitte plus. Car Chouquette, en plus d’être jolie et pratique, elle sent bon. 
Petite peluche remplie de graines parfumées à la lavande, elle se chauffe au micro-onde (si, si !).


Quelques secondes, une minute, et la voilà prête à vous dévoiler toute sa tendresse. Toute douce, elle vous réchauffe les doigts, le cou, le ventre, le dos, les pieds… tout en diffusant le parfum de lavande, déstressant par excellence. 

C’est d’un agréable ! Un bonheur... 


Superbe cadeau à offrir... ou à s'offrir !


lundi 13 janvier 2014

Le café suspendu, ou comment redécouvrir la solidarité

  C’est fou comme un adjectif peut avoir des significations complètement différentes selon le nom auquel il est associé. Après le pont, le temps, le jardin, voici maintenant le café suspendu. Enfin, quand je dis maintenant, c’est que l’on commence à en entendre parler aujourd’hui en France, malgré l’ancienneté de la chose.  


Alors qu’est-ce qu’un café suspendu ? Une idée ? L’origine en est napolitaine : le caffè sospeso a même sa journée nationale en Italie depuis 2011. Si je vous dis que l’on peut aussi parler de café en attente, peut-être cela vous mettra-t-il sur la voie ? Concrètement, le principe est simple : lorsque vous allez boire un café, vous achetez en même temps que votre commande un café supplémentaire qui sera mis "en attente" pour quelqu’un qui n’aura pas les moyens de se le payer.


Formidable concept solidaire et vraie tradition à Naples, le café suspendu connaît un nouvel essor en ces temps de crise. L’idée fait timidement son chemin en France, mais quelques commerçants ont déjà adopté la formule (ici à Tours, ici à Brest) et l’on peut supposer/espérer qu’elle va faire tâche d’huile.


La solidarité est une valeur qui heureusement ne s’est pas perdue, mais qui peut tendre à se déliter. Le café suspendu est une manière de renverser la vapeur, de contrecarrer le nombrilisme ambiant. J’ajouterais qu’il y a également un certain charme à offrir quelque chose à une personne inconnue, de manière anonyme, et ceci sans la notion de mérite, si chère à notre société actuelle.

L’idée a même fait des petits, et aujourd’hui ne concerne plus uniquement le café : ainsi vous pouvez trouver des commerces qui proposent des baguettes en attente, mais aussi des sandwichs… et même des livres ! (si, si ! Voir ici)

Alors dès que vous le pouvez, sucrez votre café avec un peu de générosité !



Pour se procurer des adresses, un site : coffeesharing.com
Mais aussi quelques comptes Facebook, cherchez votre ville !

dimanche 12 janvier 2014

Le syndrome du livre-sirène


  Je suis tombée hier sur un article de Rue89 qui, j’en suis sûre, vous parlera aussi : "Ces livres qu’on achète et qu’on ne lit jamais". Ramses Kefi y décrit ce comportement curieux qui consiste à craquer pour un ouvrage et repousser sans cesse le moment de sa lecture. Plusieurs témoignages viennent en expliquer les raisons, rassemblées en 5 thématiques : la gourmandise, la flemme, l’ego, le savoir, la déception.
Apparemment, je suis une gourmande (tiens donc!)…

En ces temps de régimes tous azimut, je trouve que l’on charge un peu trop le lecteur : moi, gourmande ? Le livre n’aurait donc aucune responsabilité ? Et si c’était lui qu’il fallait incriminer ?

Car soyons clair, le livre est un fourbe. Il vous regarde du coin de l’œil, versant sa petite larme du haut de sa pile pour vous attendrir. Vous l’entendez vous susurrer « je suis pour toi, achète-moi » dès que vous décidez de tourner le dos, difficile de ne pas succomber ! Couverture bariolée hyper tendance, ou au contraire soft/neutre qui ira bien dans le salon, un titre qui tilte, qui reste dans la tête comme un refrain de variété, et vous voilà accroché avant même d’avoir lu la 4ème de couverture.
Des vraies sirènes, ces bouquins ! Peu importe que vous en ayez déjà une pile à lire qui crève le plafond. Un livre, c’est beau, ça sent bon, allez, un de plus. Pas de risque d’indigestion.



Et pour vous, ça se passe comment ?

PS : attention, c’est contagieux : les disques s’y mettent aussi...





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