vendredi 29 juillet 2011

Oups ! ou l'histoire du savon rebelle

On a tous eu des déboires avec nos savonnettes. Inutile de le nier, cela arrive aux meilleurs d'entre nous. A croire des fois que le savon n'aime pas l'eau : la douche vous tend les bras, vous glissez sous l'eau, empoignez votre savonnette, et hop ! au bout de cinq minutes, elle se débat. Furieusement, elle s'échappe de vos mains qui tentent maladroitement de la saisir à nouveau. Deux, trois tentatives plus tard, la voici qui glisse à terre (voire sous la porte, dans les cas les plus durs, cela s'est vu). A ce moment précis, vous jureriez presque l'entendre rire méchamment sous sa mousse...


C'est ainsi que débute l'histoire de "Oups !". Une famille parisienne est sur le point de partir en vacances. Tout le monde se presse pour ne pas rater l'avion, quand la tante laisse échapper sa savonnette qui passe par la fenêtre (un cas extrême de rebellion...). La suite est digne d'un circuit de dominos. Ce tout petit savon va entraîner des réactions en chaîne, et créer une pagaille sans nom. Oups !

Les grandes pages de cet album permettent de profiter au mieux des illustrations qui fourmillent de détails. Si ce type d'illustration vous dit quelque chose, c'est que vous avez déjà croisés les parents de "Oups !" : Jean-Luc Fromental et Joëlle Jolivet ont également édité "365 pingouins", grand succès de librairie.

Si vous ne connaissez pas encore la petite maison d'édition Hélium, je ne saurais trop vous recommander de jeter un coup d'oeil sur leur blog, , ou de craquer pour un de leurs albums, dans toutes les bonnes librairies.


Oups, Jean-Luc Fromental, Joëlle Jolivet, éd. Hélium.
365 pingouins, Jean-Luc Fromental, Joëlle Jolivet, éd. Hélium.



mardi 26 juillet 2011

Trévarez : château High-Tech


Après avoir parcouru une bonne partie du parc du Domaine de Trévarez (voir ici), nous voici en contrebas du "château rose". Nous allons bientôt découvrir les étonnantes particularités de ce bâtiment novateur, construit à la fin du XIXe siècle.


Il nous reste quelques dizaines de mètres encore dans le jardin remarquable.
Devant nous se dresse la Chapelle St-Hubert, datant du début du XVIIIe siècle. Le château est récent, mais quelques vestiges plus anciens perdurent encore. Parfois même très anciens : un peu plus loin, un cimetière préhistorique a même été mis à jour.  


Sur notre chemin, les décors se font plus grandioses.


Ici une fontaine, et ses bêtes étranges autour du bassin...

Et enfin, au bout d'une allée bordée de haies de noisetiers et tilleuls...

Beau et impressionnant, n'est-ce pas?
Le château de Trévarez,  surnommé le "château rose" en référence à la couleur de ses murs de briques, a été construit entre 1893 et 1907, par James de Kerjégu, alors député et président du Conseil Général du Finistère. Gravement touché lors de la deuxième guerre mondiale, et partiellement rénové, on ne peut en visiter que quelques pièces.

 

Le mariage des briques, des pierres, et de l'ardoise forme une combinaison de couleurs très agréable. Il est un matériau très présent également, et qui pourtant ne se voit pas immédiatement : le fer. Etonnant? N'oublions pas que la tour Eiffel date aussi de cette époque. Trévarez possède une charpente métallique, sous son toit d'ardoise.


Les détails sont soignés et empruntés à plusieurs époques et styles : gothique, Renaissance, baroque, art nouveau...


Mais c'est à l'intérieur que nous découvrons le plus étonnant : le confort moderne ! Quand on parle de château, on imagine souvent peu d'ouvertures, humidité, et commodités rudimentaires. Ici, il n'en est rien. La fée Electricité est passée par là...

Ci-dessus à gauche, vous pouvez admirer la technique naissante du double-vitrage (d'époque bien entendu) : le château ayant prise aux vents, une deuxième fenêtre est placée derrière la première, et ainsi crée une isolation sans perdre la vue magnifique.
A droite, le "tableau des sonnettes" !  


A gauche, un haut de cheminée très ouvragé. A droite, l'ancêtre de notre actuel réfrigérateur : cette armoire séparée en deux accueillait dans sa partie haute la glace, qui refroidissait les aliments logés dans les deux portes plus basses.

Nous sommes au début du XXe siècle, les inovations commencent à bouleverser la vie courante. Le château se dote d'un ascenseur, du chauffage central (donc de radiateurs), du téléphone intérieur. Avec l'électricité et l'eau chaude, Trévarez est à la pointe de la technologie.



Fabuleuse sensation d'anachronisme à la visite de ce château !
Une raison supplémentaire pour le découvrir : les expositions saisonnières. Jusqu'en octobre, le domaine accueille l'artiste de land art Patrick Dougherty.

A lire également :
- Paradis Vert, à la découverte des jardins du château.
- Patrick Dougherty (à venir)

vendredi 22 juillet 2011

La saison des cordes

  En ce moment, les cordes sont à l'honneur. Pour preuve : il en pleut sur les trois quarts de la France ! Il y a eu quelques cordes au cou également, dans mon entourage, dernièrement... Mais celles que je préfère, ce sont celles qui vibrent. Et qui nous font vibrer, par ricochet.

Après la superbe prestation du violon de l'Orchestre de chambre de Cologne il y a peu, me voici à la découverte de la harpe celtique dans un lieu chargé d'histoire : l'ancienne abbaye de Landévennec (Finistère). Charme assuré pour ce petit concert en plein air à l'heure de l'apéritif (Oui, dehors. Car si les cordes du ciel s'abbattent ailleurs, il est des coins de Bretagne où le soleil daigne faire son apparition).

Comme on peut le constater, l'abbaye est à l'état de ruines. Une scène à ciel ouvert qui donne un éclat particulier au son, un rien magique. Elle accueille tout au long de l'été des concerts divers, dont vous pouvez consulter le programme ici. Aujourd'hui, c'est Nolwenn Arzel qui s'y produit.


Danseuse bretonne et harpiste, la jeune femme nous embarque dans la découverte de son instrument et de son histoire : la harpe celtique. Avec des danses et chants traditionnels retranscrits pour la harpe, ainsi que ses propres compositions, elle nous fait voyager à travers les différents pays celtes (Irlande, Bretagne, etc...). 
  

Très pédagogue, on sent la force de sa passion, et la volonté de la transmettre. Elle enseigne d'ailleurs son instrument dans plusieurs écoles.

Quant au son de la harpe elle-même, je vous invite à le découvrir en concert, a fortiori dans des lieux de ce genre. A la fois cristalin et puissant, léger et présent, il possède une capacité d'envoûtement assez impressionnante.


Retrouvez ici le MySpace de Nolwenn Arzel

mardi 19 juillet 2011

L'ange et le mythe

Petit retour sur un dimanche pluvio-musical.
Je m’étais promis que je ne reviendrais plus au festival des Vieilles Charrues : trop grand, trop de monde, trop loin de la scène… C’était sans compter la programmation de deux grands noms du rock, de ceux que l’on ne peut pas rater : Lou Reed et PJ Harvey. Parée de mes plus beaux atours (grosses chaussures et blouson imperméable), me voilà repartie dans la gadoue pour une soirée qui s’annonce inoubliable.


Lou Reed : mythe ou mité ?

Oui, je sais, ce jeu de mot facile a fait bondir quelques-uns de mes amis, et j’avoue que le deuxième terme est un peu fort, mais on est en droit de se poser la question. Mythique, Lou Reed l’est, assurément. Au sein du Velvet Underground ou en solo, il a inspiré tant de musiciens et de courants musicaux qu’il ne s’agirait pas de dénigrer son génie.
Il a toujours cette voix grave si particulière, un chant quasi-parlé, que l’on reconnaît instantanément. Mais à presque 70 ans, l’âge a apparemment laissé son empreinte. Dans le rythme, mais pas dans le ton (aïe, les oreilles !), Reed ne brille pas non plus à la guitare. Statique et blasé, il est accompagné de musiciens énergiques et talentueux, qui feront tout pour donner de l’éclat à ce concert bien terne.
Néanmoins, la force de la légende a grandement atténué la déception, et entendre Venus in Furs ou Sunday Morning en live, c’est tout de même un moment à vivre.


PJ Harvey : l’ange noir a illuminé Carhaix.

Polly Jean n’est pas encore en âge d’être un mythe. Mais une chose est sûre : elle fait depuis longtemps partie des artistes rock qui comptent. Une chanson en particulier m’a suivie depuis mon adolescence : Down by the water (1995). L’entendre aujourd’hui sur la scène des Vieilles Charrues a été un moment de pur bonheur.
Arrivée discrète, toute en noir, sur une scène noire elle aussi, PJ Harvey n’a cessé d’éblouir le public avec sa voix. Une voix indéfinissable, très juste et maîtrisée, parfois rock (mais pas rauque), parfois lyrique. Alternant anciens et nouveaux morceaux, autoharp et guitare, et accompagnée de musiciens de talent, Dame Polly Jean nous a délivré un concert parfait, qui a enchanté ses inconditionnels comme ceux qui ne la connaissaient pas encore.




Bref, dimanche pluvieux, dimanche heureux, donc.

Le lendemain (tout aussi pluvieux), mes oreilles ont encore assisté à un concert des plus fameux, mais d’un style totalement différent : celui du KammerEnsemble de Cologne. Si vous avez l'occasion d'écouter cet ensemble de musique de chambre allemand, je vous le conseille. Des musiciens là encore de grand talent, qui ont plaisir à jouer ensemble et pour le public (pour le concert d'hier : oeuvres de Telemann, Haydn, Dittersdorf, et Vivaldi). Un régal pour les oreilles.

samedi 16 juillet 2011

Paradis vert


Avec le beau temps et les congés, l'envie d'air pur et de balades refait surface. Partons à la découverte du patrimoine au coeur du Finistère :

Bienvenue au Domaine de Trévarez ! 

Si le magnifique "château rose", érigé à la toute fin du XIXème siècle, se visite partiellement, Trévarez est surtout connu pour ses jardins. Un parc de 85 hectares abrite notamment des collections de rhododendrons (collection nationale), de camélias, et d'hortensias. Le domaine a même obtenu le label "Jardin Remarquable".




Au détour d'une allée, un prunier croûle sous ses fruits (prunes un peu farineuses, et néanmoins délicieuses). Un peu plus loin, un citrus reticulata (autrement dit, un mandarinier).




Le parc héberge également de nombreux arbres, notamment des chênes, mais aussi des érables, des hêtres... Certains arbres sont destinés à accueillir des espèces animales. Ce sont les "arbres-gîtes".



 Fontaines et cascades ponctuent le parcours jusqu'au château.  


Dans ce décor si naturel, les ateliers viennent rappeler que de nombreuses mains sont là pour concevoir et maintenir en état ces jardins. Sept jardiniers y travaillent.


En Juillet, la plupart des plantes ont déjà fleuri. Il faut s'y rendre en mars pour le festival du Camélia, et en mai pour le celui du Rhododendron. Mais chaque saison est intéressante à Trévarez : la végétation offre un paysage différent à chaque fois.


Les hortensias en fleurs, de différentes variétés, bordent les allées.


A l'arrivée au château, la vue est impressionante. Et l'intérieur, que nous n'allons pas tarder à découvrir, l'est tout autant.




A lire aussi :



Domaine de Trévarez
29520 Saint-Goazec
www.cdp29.fr

Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées (CCVS) :
http://www.ccvs-france.org



mercredi 6 juillet 2011

Vous reprendrez bien un peu de thé?

  Do you want a cup of tea? Le thé se déguste, et s'accroche aussi. Du plus bel effet dans la cuisine, ce petit tableau vous invite à la pause. C'est le moment de sortir les petites douceurs !


 

  Ce tableau est fait maison, par et pour Caramel-Gallery, en bois et tissus. Je vous prépare pour bientôt de nouveaux modèles, avec des tissus différents, mais tout aussi jolis !




Vos critiques et commentaires sont bienvenus !
[Ce tableau a été imaginé et fabriqué par Caramel-Gallery. Copyright ! ]

dimanche 3 juillet 2011

Parce que les pirates, ce n'est pas que pour les petits !

  En zappant frénétiquement sur les chaînes de télévision, je suis tombée en extase devant un reportage sur France 5. On y parlait Barbe-Noire, trésors enfouis, et légendes du XVIIIe siècle. Blottie au fond de mon canapé, je me suis laissée engloutir, émerveillée, par ces histoires de pirates et flibustiers.
 
  On pourrait penser que les pirates sont l’apanage des petits, mais il existe aussi de grands enfants qui n’ont pas su décoller de leur passion de maternelle. Pour notre plus grand plaisir ! Leur salle de classe, ce sont les archives ; et leur cour de récréation, les profondeurs aquatiques.

  Dans ce reportage, nous suivons ainsi plusieurs équipes de chercheurs sur la route du fameux Barbe Noire, du pirate Olivier Levasseur dit La Buse, ou encore de la mythique société Libertalia. Qui dit pirates, dit trésors. Et même si les découvertes ne sont pas toujours en or sonnant et trébuchant, leur valeur historique est inestimable. 


La vidéo n’est pas (encore) disponible sur le site de France 5. Espérons qu’elle le sera bientôt. En attendant, rêvons avec la légende (?) de Libertalia, que vous pouvez retrouver ici.
On peut également (re)lire le texte Libertalia, une utopie pirate, extrait du recueil Histoire des plus fameux pirates, attribué à Daniel Defoe. En ce qui concerne Barbe Noire et La Buse, vous pourrez vous plonger dans leur légende ici, et .
Signalons aussi un petit abécédaire très sympa dans les dossiers de la librairie Mollat (Bordeaux)


A l’abordage !


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