samedi 30 avril 2011

Un webzine qui vaut le détour

  Culturopoing. C’est avec ce nom très appétissant évoquant à la fois Hervé Bazin et l’Inspecteur Gadget que ce webzine culturel vous propose de partager critiques, entretiens, et actualités sur tous les sujets. Actif depuis 2007, je n’ai découvert que cette semaine ce partenaire de vos ébats culturels, comme il se proclame lui-même. Mieux vaut tard que jamais, et ce jour-là, j’ai été plutôt bien inspirée.


  Cinéma, musique, livres, art, toute la culture y est chroniquée par des passionnés. Un beau melting-pot dans lequel le nouvel album de l’envoûtant Stranded Horse côtoie les enregistrements de Rameau, Bach, ou Beethoven ; les dernières sorties cinéma se mélangent aux films classiques ; les expositions de photos, de peintures, les spectacles de danse et de théâtre sont évoqués, de même que les évènements de cirque ; et les livres ne sont pas en reste, de la jeunesse à la littérature étrangère, en passant par la bande dessinée. De quoi satisfaire notre curiosité et découvrir de nouveaux talents, dans tous les domaines culturels.
  Je vous laisse parcourir ce magazine virtuel intéressant, curieux dans tous les sens du terme. Rendez-vous sur Culturopoing.




mardi 26 avril 2011

"La délicatesse"

  Ce bouquin et moi, c’est d’abord une histoire de curiosité. D’habitude, je râle après les quatrièmes de couverture qui ne sont pas des résumés, mais un passage du texte. Rares sont les citations qui reflètent l’atmosphère globale du livre, ou qui me donnent envie d’en découvrir plus. Rare, mais pas impossible, j’en ai ici la preuve ! En une quinzaine de lignes la magie a fait son œuvre, et nous laisse tout excités à l’idée de lire deux cents pages du même acabit.
  Il faut dire que lire Foenkinos, c’est l’assurance de passer un bon moment. Ecriture fluide, humour décalé mais pas trop, il sait séduire en racontant les gens et leurs relations toujours compliquées de manière si simple et si vraie.
 
  La délicatesse, c’est l’histoire d’un tryptique. Nathalie au centre, veuve silencieuse et résignée ; François le mari défunt, l’absent omniprésent ; et Markus, l’électrochoc tranquille. On aime naviguer entre les trois, délicatement, parmi des sentiments contraires et complémentaires à la fois, dans une sorte de violence toute douce . On suit avec intérêt les questions des uns et des autres, faisant écho à nos propres interrogations.
  Avec La délicatesse, David Foenkinos réussit encore une fois la combinaison du tragique, de la poésie, et de l’humour. A lire absolument !

La délicatesse, David Foenkinos, Folio Gallimard


+ : Le potentiel érotique de ma femme (Folio) est le roman qui a fait découvrir David Foenkinos au grand public. 
+ : Les cœurs autonomes (éd. Grasset), inspiré de l’histoire de Florence Rey et d’Audry Maupin. Premier livre de David Foenkinos que j’ai lu, et j’en avais adoré l’écriture.
+ : Lennon, (comme John Lennon, aux éditions Plon), paru à la rentrée 2010, future lecture. 

A signaler : une excellente critique d’un excellent site : Culturopoing


samedi 23 avril 2011

23 avril, Sant Jordi, la librairie en fête !



  Un livre, une rose. L’indépendance est décidément la célébration du mois : samedi dernier, nous consacrions les disquaires. Pas de jaloux, voici donc aujourd’hui la journée de la librairie indépendante. La Sant Jordi (saint Georges) est la journée mondiale du livre et du droit d’auteur (initiée par l’UNESCO. D’après une tradition catalane, une rose est associée au livre. En France, cette journée prend la forme d’une célébration de la librairie indépendante.

  Depuis douze ans déjà, pour tout livre acheté à l’occasion de cette fête, votre libraire préféré vous offre une rose et un petit livre en lien avec la littérature et la lecture, édité spécialement pour cette journée (cette année : « Eloge des cent papiers », sur le livre, contenu et contenant). De nombreuses manifestations auront lieu dans toute la France dans les 500 librairies qui participent à l’opération. Il y en a bien une près de chez vous, j’en suis sûre. Alors foncez, vous avez sans doute un livre qui manque à votre bibliothèque, et c’est l’occasion de montrer à votre libraire combien il est important qu’il soit là.


jeudi 21 avril 2011

"Sans nouvelles de Gurb"


Tout a commencé quand ce livre m’a sauté dessus. Si, si, je vous assure ! Je me dirigeais vers mes livres jeunesse quand, en passant devant le rayon poche, mon œil s’est trouvé alpagué par une couverture délirante qui reposait là. Il faut dire qu’en hiver, les éditeurs de poche rivalisent d’ingéniosité pour accrocher le regard du passant, et habillent leur collection à l’heure de Noël. Pour cette couverture, donc, il s’agissait d’un hologramme. Fascinée par ce procédé lorsque j’étais enfant (comme beaucoup sans doute), et la curiosité faisant le reste, Sans nouvelles de Gurb atterrit dans mes mains, puis dans mon salon…
 
  Nous sommes à Barcelone, où débarquent deux extraterrestres. L’un d’entre eux, Gurb, va disparaître dans la circulation, obligeant son acolyte à le rechercher. Or l’on n’imagine pas la difficulté pour un extraterrestre à se fondre dans la masse (surtout sous les traits de Madonna ou Gary Cooper…). A travers leurs pérégrinations, on observe en spectateur la réalité de notre vie sur Terre, avec ses paradoxes et ses absurdités. Le tout avec un humour décapant (fous-rires en vue, je vous préviens !).
  Roman cocasse, intelligent mais pas soûlant, Sans nouvelles de Gurb s’est avéré être une petite merveille aussi délirante que sa couverture. Gardez-lui une place au chaud dans vos bagages !




Sans nouvelles de Gurb, Eduardo Mendoza, Points Seuil.



lundi 18 avril 2011

Anna Chanel, de beaux ouvrages orphelins


     Quand une maison d’édition prend l’eau, c’est toute la diversité culturelle qui pleure. Le cœur des Editions Anna Chanel, "cultivateur d’émotion", s’est arrêté de battre ces jours-ci, nous laissant hébétés et incrédules. Oui, on a beau connaître la conjoncture actuelle, et savoir qu’être éditeur c’est un peu être cascadeur, on ne s’y attend pas, on ne s’y fait pas.
Les éditions Anna Chanel, c’était d’abord de très beaux albums. Des couleurs chaudes, de très belles illustrations, des textes simples pour des sujets qui ne l’étaient pas toujours.

   

Je me suis extasiée sur beaucoup de ces albums, et je vous propose d’en découvrir trois :
   - La neige en été, de Régine Joséphine, illustré par Bing Liu.
Un beau conte aux accents asiatiques, avec princesse et cerisier, sur la nécessité d’ouvrir son cœur et de donner à l’autre.
   - Différent, de Jérôme le Dorze, illustré par Chloé Rémiat.
Un loup et un mouton se sentent chacun trop différents des leurs. En marge de leurs tribus respectives, c’est sans a priori qu’ils se rencontrent et se reconnaissent.  Un de mes coups de cœur 2010 sur l’acceptation de la différence et des choix.
   - Fumus, de Christos, illustré par Sylvie Giroire.
L’histoire du mignon petit dragon dont personne ne voulait, et qui finit par trouver son utilité auprès d’un boulanger…


  Anna Chanel, c'était aussi des romans jeunesse, avec notamment Mathis, d'Eric Sanvoisin, un roman d'anticipation dont on a peu parlé, et qui pourtant vaut vraiment le détour. Détenteur de plusieurs prix littéraires, ce livre raconte l’histoire de ce jeune garçon de 13 ans, malade, qui se réveille 154 ans après sa cryogénisation dans un monde nouveau et tellement différent de celui dont il a le souvenir. Mais plus il va en apprendre sur cette nouvelle époque où tout le monde vit sous terre, plus il pressent quelque chose d’étrange et de faux. Très très bon roman qui entraînera même les réticents à la science-fiction à suivre avec Mathis la voie de la réflexion.

  Aujourd’hui, vous ne pouvez malheureusement plus trouver ces livres en librairie. Mais vous pourrez encore sûrement les découvrir en furetant dans votre bibliothèque de quartier, en attendant peut-être que la maison d’édition renaisse quelque part de ses cendres, ou que ses livres soient réédités chez des confrères… 
  Sa disparition est en tout cas une bien triste nouvelle pour le monde du livre jeunesse, et pour la culture en général.

A lire aussi l'article de BCS News, qui pose quelques bonnes questions...


vendredi 15 avril 2011

Un week-end éclectique.

     Le printemps est déjà bien implanté, et avec les brins de muguets fleurissent les animations du week-end. Culture, patrimoine, nature, les beaux jours sont l’occasion de programmer des manifestations diverses, et de satisfaire notre curiosité.
  Au programme de ce samedi 16 avril, trois animations d'envergure :

      

Une dédicace, l'inauguration d'un pont, et le Disquaire Day. Un week-end de découvertes en perspective, toutes oreilles dehors et appareil photo à la main.

La dédicace d'Albert Quélennec 
  Vous vous souvenez bien sûr de l’album Six histoires de farfadets dont je vous ai parlé au début de ce blog, ici. L’auteur, Albert Quélennec, sera en dédicace à la Librairie Au Parchemin, à Crozon (presqu’île du même nom dans le Finistère – 29), samedi de 10h à 12h30. Une matinée en compagnie des lutins du marais de Mousterlin, c’est un week-end qui commence bien !

L'inauguration du Pont de Térenez
  Depuis le début de la construction de ce pont il y a trois ans, ce moment était attendu avec impatience. Permettant une liaison importante entre la presqu’île de Crozon et le continent, le pont actuel, au béton "malade", se devait d’être remplacé. Premier pont à haubans courbe de France, le nouveau pont de Térenez se dresse majestueusement sur l’Aulne. Retrouvez des photos ici, en attendant les miennes. Il sera inauguré sur deux jours, et la circulation y sera autorisée à partir de dimanche en soirée.
Programme du week-end d’inauguration : ici

     Quelques chiffres (source : cg29) :
        - Premier pont courbe à haubans de France
        - Record mondial pour une travée courbe haubanée
        - 515 mètres de traversée de l'Aulne
        - 99 mètres : hauteur des pylônes (env. 30m de plus que ceux de l'actuel pont)
        - 72 paires de haubans

Le Disquaire Day
  Les libraires ont bénéficié de la loi Lang, instaurée en 1981 et régissant le prix du livre, pour les soutenir dans leur indépendance, face au rouleau compresseur des grandes enseignes. Les disquaires n’ont pas eu cette chance, et de nombreux indépendants ont disparus. Mais il en reste ! Et c’est pour clamer que le disque et le disquaire ne sont pas morts que se tient samedi dans toute la France le Disquaire Day, issu du Record Store Day anglais. Animations, concerts, vinyles inédits viendront égayer cette "fête de la musique enregistrée". Rendez-vous donc samedi chez votre disquaire de quartier pour une journée musicale, comme on aimerait en voir plus souvent. 




lundi 11 avril 2011

Petite réflexion sur l'orthographe

     L’orthographe. Cauchemar pour certains, incontournable pour d’autres, ce mot évoque bien des choses à tout un chacun.
    
   C’est en découvrant la sortie éditoriale d’un nouveau livre-cadeau sur le sujet que je me suis fait cette réflexion : c’est curieux cette impression que l’orthographe est en train de devenir quelque chose de "culte". Vous ne trouvez pas ?

  De plus en plus, on la traite comme quelque chose de précieux, comme un de ces vieux trucs qui se fait si rare que l’on s’extasie lorsque quelqu’un l’utilise. Bon, peut-être pas encore à ce point-là, certes. Mais il faut le reconnaître, la bonne orthographe ne s’impose plus à notre quotidien.
  
  Elle est en quelque sorte devenu un objet de déco. L'orthographe s’offre comme on offrirait des fleurs. Avec parcimonie. Avec amour aussi même, parfois. Vous me direz, c’est plutôt positif : au moins, elle est valorisée. On propose ce cahier d’orthographe comme gage d’amitié, c’est le petit cadeau-bonus qui fait plaisir, la cerise le gâteau. Un peu comme la poésie. La bonne orthographe serait-elle en passe de devenir romantique ?
 
  En tout cas, avec la raréfaction de son utilisation, elle gagne en image de marque. Pour un peu, elle deviendrait même tendance. Mais est-ce vraiment une bonne nouvelle ?…

 
(Merci à Gaëlle qui, grâce à son blog Tourner une page, m’a donné l’idée de ce post. Elle y présente deux livres-cahiers très chouettes sur les thèmes de l’anniversaire et de l’orthographe)
PS : à ceux que cela choque, je rappelle que orthographe est un nom féminin. Oui, oui, moi aussi j'ai vérifié dans le dictionnaire...


jeudi 7 avril 2011

"Jenna Fox, pour toujours"

     Jenna Fox. Ce nom qui est le sien lui est pourtant si étranger. Elle a 17 ans, et sort à peine d’un an de coma. Elle ne sait plus qui elle est. Tout à reconstruire. Réapprendre à marcher, à penser, à vivre au quotidien, sous le regard amoureux, impératif et suppliant de ses parents. Ré-apprivoiser sa mémoire aussi... Tiens, cette mémoire, c’est curieux : comment peut-elle avoir oublié le principal et dans le même temps avoir des souvenirs de ses 2 ans ? Pourquoi le mot Prudence s’impose-t’il systématiquement à son esprit ? Qui sont Kara et Locke dont elle rêve si souvent, parfois même éveillée ? Autant de questions auxquelles elle va tâcher de répondre, sans connaître la dangerosité de ce qu’elle risque de soulever.

  Jenna Fox est un roman d’anticipation. A travers la quête de la jeune adolescente, nous nous posons la question de l’identité de l’être, et de sa légitimité dans cette société qui a poussé le progrès médical à son paroxysme.
  Un bon livre pour ados qui fait réfléchir, chez une maison d'édition que j’adore et qui publie beaucoup de choses intéressantes pour tous les âges : les éditions Les Grandes Personnes.


Post-scriptum : une adaptation au cinéma est a priori prévue par la 20th century fox. Pas de date.


Jenna Fox, pour toujours, Mary E.Pearson, éditions Les Grandes Personnes.



dimanche 3 avril 2011

Roscoff, deux minutes d'arrêt.

Petite balade expresse, mais néanmoins très agréable, dans un joli coin de Bretagne.


  Si je vous dis "oignon rosé", ça ne vous dira sans doute rien. "Finistère, ferries, station balnéaire, thalasso, casino"... ces mots vous mettent peut être plus facilement sur la voie. Mais vous l'aviez déjà deviné (ou au moins lu dans le titre!), il s'agit bien de :

  

  Roscoff, petit port léonard, très touristique, notamment puisqu'il est le lieu de départ de nombreux bateaux : ferries direction l'Angleterre, mais aussi navettes vers l'île de Batz (et son jardin botanique que j'espère bien visiter un jour).



Beaucoup de choses à découvrir, rien qu'en levant les yeux...

  

Ci-dessous, le clocher de l'église Notre-Dame de Croaz Batz, typique.

         

  En ce jour nuageux, les couleurs sont à rechercher près des bateaux. Marée basse, les annexes sont à quai.




Une invitation à la détente et au voyage...



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