jeudi 31 mars 2011

Etre fier(e) de soi.

     Etre fier(e) de soi. Pour beaucoup, c’est une véritable gageure, et certains se l’interdisent même parfois. Etre fier de soi, c’est s’accorder de l’importance. C’est accepter l’idée que l’on puisse se mettre en avant sans honte. C’est oser penser que le travail que l’on a fait puisse être montré, voire même apprécié, sans s’excuser "du dérangement". Assumer son oeuvre. Assumer ses goûts propres et sa personnalité. S’assumer, soi.
  Aujourd’hui, je suis fière de moi. Oh, pour pas grand-chose ! Juste parce que j’ai atteint un de ces petits objectifs que l’on se fixe dans la vie, jour après jour. Mais c’est déjà important d’atteindre un but. Même un "mini-but".

  Pas fortiche en travaux manuels, et pas d’idées en tête, j’avais quand même envie de réussir à faire quelque chose de mes dix doigts. Quelqu’un de sage m’avait interpellée avec cette phrase : « Rappelle-toi que l’imagination a besoin de temps libre pour se développer ». Ah bon ? Rien n’est donc perdu ! Je ne suis pas forcément nulle, je suis juste trop occupée pour que mon imagination se développe. A l’époque, j’avais été enthousiasmé par l’éventuel potentiel créatif que cette phrase m’autorisait à espérer.
  
  Alors depuis quelques mois, beaucoup plus libre, je me suis mise à faire quelques petites choses en bois...

             

                                  

  Scie à chantourner et peintures sous le coude, je débute, je tâtonne. Autodidacte, je n’apprends pas vite. Mais petit à petit, les idées viennent.


 
 



 









  
  D’abord un peu floues, il a fallu beaucoup d’heures (pas si) perdues pour que naissent les premières réalisations, puis les premières digressions par rapport au modèle.


   J’en suis ici, à cette étape-là, les premiers pas qui se font plus assurés. Il reste encore un chemin infini à parcourir, mais le principal est là : je crois que je suis fière de moi.



samedi 26 mars 2011

"Vivement l'avenir"

     Alex est une fille. Cela peut paraître étrange de le préciser, mais ce n’est pas évident, comme ça, au premier abord. Elle vit chez un couple à la misère intellectuelle avancée, le temps d’un travail dans l’usine toute proche. Avec Marlène et Bertrand vit aussi Gérard, qu’elle appelle Roswell, handicapé moteur et mental, un poids trop lourd à porter pour ce couple qui l’héberge. Alex ne le sait pas encore, mais l’affection qu’elle va peu à peu développer pour Roswell risque bien de changer profondément sa vie.
  Pour Cédric et Olivier (dit Le Mérou), la vie n’a qu’une seule couleur : le gris. L’ennui, l’absence de perspective, le poids du passé, rien ne semble vouloir changer à plus ou moins long terme. En tout cas, eux n’y croient pas, et ils se contentent, non pas d’espérer, mais de tenir comme ils le peuvent face à la tristesse du quotidien.
  L’avenir est un mot banni de leur vocabulaire à tous, jusqu’à ce jour où un imprévu les fait se rencontrer.
  Il fallait tout le talent de Marie-Sabine Roger pour réussir à faire de la vie de ces personnages perdus un conte moderne, attrayant et passionnant. Sans pathos ni mièvrerie, on glisse du gris au bleu ciel en suivant avec intérêt l’évolution de ces personnages attachants, et on en sort grandi. 



Vivement l’avenir, Marie-Sabine Roger,
éditions Le Rouergue, collection La brune.


Signalons que la couverture (F.Secka et C.Paquet) a été faite à partir d’une photo Dorothy-Shoes, dont je suis fan du travail. Retrouvez ou découvrez cette artiste ici.

mardi 22 mars 2011

"Le Voyage des Pères"

     Je les ai enfin reçues ces BD que je voulais absolument avoir ! Rares sont les fois où j’achète des livres que j’ai déjà lus. Mais ces trois albums-là, il me les fallait, c’en était devenu une évidence : un peu de rire en pages que l’on peut sortir sur commande, c’est tellement agréable.

        

  Le Voyage des Pères est un « road movie biblique », comme indiqué sur la 4ème de couverture. Comment vous le décrire ? Prenez une bonne vieille histoire (La Bible), zoomez sur quelques personnages, rajoutez un peu d’anachronismes et beaucoup d’humour, puis mélangez le tout. Nous sommes avec Jonas, Alphée, et Simon, trois pères d’apôtres, qui ont vu partir leur progéniture du jour au lendemain pour suivre un dénommé Jésus. Poussés par leur femme ou l’envie d’en apprendre davantage, ces trois pères partent à la recherche de leur enfant, et nous font parcourir et découvrir ainsi un pan du Nouveau Testament.
  Nul besoin d’être érudit en la matière, ni même croyant, pour apprécier le contenu. Cette histoire peut tout aussi bien se lire sous l’angle de la rencontre entre trois personnages en quête de vérité, et leur cheminement. Personnellement, j’ai adoré suivre ces hommes dans leur(s) histoire(s) avec un petit « h », et certaines bulles m’ont valu de beaux fous-rires avec mes collègues. Certaines phrases nous sont d’ailleurs maintenant devenues cultes, à l’instar de la devise « Astuce et courage » (prononcée avec les gestes du jeu Pierre-Feuille-Ciseaux).
 Plongez vous dans ces trois tomes sans retenue, et préparez-vous à avoir mal aux zygomatiques !


Une deuxième série a été initiée avec L'exode de Yona T1 

vendredi 18 mars 2011

Challenge !

     La toile regorge de blogs et sites intéressants concernant la lecture. Sur les conseils de mon amie Blogi, j’ai découvert le principe des challenges littéraires : vous choisissez parmi de multiples défis celui ou ceux qui vous correspondent. Il peut s’agir par exemple d’un nombre de livres à lire dans l’année dans une liste donnée, ou bien une course pour le plus grand nombre de livres lus sur tel sujet. Pour valider la lecture, un article est demandé. Le principe m’a plu instantanément ! De pages en pages sur le web, j’ai atterri sur le blog Délivrer des livres. Le Hérisson vous accueille pour plusieurs challenges, dont celui qui se nomme Je lis aussi des albums. Vous l’avez sans doute remarqué, je craque facilement sur les albums jeunesse (il y a d’ailleurs quelques perles dans les nouveautés, dont je devrais vous parler bientôt), alors évidemment, je me suis inscrite à ce défi. Le BIG, tant qu'à faire (chroniquer 20 albums jeunesse). Ne soyez donc pas étonnés de voir son logo à la fin de mes chroniques jeunesse, et allez voir ce que propose ce site, il y a sans doute un challenge pour vous !


lundi 14 mars 2011

Un bon vieux livre...

     On a tous un livre qui nous a marqué plus que les autres, ou que l’on identifie comme étant LE livre originel, notre référence, celui qui nous a fait en tant que lecteur, ou qui nous a donné un déclic. Le mien, c’est Le grand Meaulnes, d’Alain-Fournier. Je l’ai lu il y a si longtemps (environ 20 ans !) que je n’ai plus en tête l’histoire exacte, mais plutôt une atmosphère, une ambiance, et surtout le souvenir du plaisir pris à le dévorer.
     Alors quand mes parents, revenant d’un passage dans la cité du livre de Montmorillon (Vienne), m’ont offert un exemplaire de l’édition Emile-Paul, je ne pouvais qu’en être très heureuse ! Avant de me plaire par son contenu, c’est l’objet livre qui me séduit. L’aspect sorti-de-la-cave, les pages jaunies et tachées, mal coupées… et l’odeur du papier ! Que ce soit une belle édition ou un livre de poche quelconque, j’aime quand les livres ont plus d’un demi-siècle, on les sent uniques, et l’esprit gambade, à imaginer leur vécu.


  Emile-Paul Frères est une maison d’édition de la première moitié du XXe siècle qui a édité pour la première fois Le grand Meaulnes en 1913. Celui-ci n’est pas issu de l’édition originale, mais d’une réimpression de 1947, chez le même éditeur. Vais-je le relire un jour, ce texte qui m’a tant fait rêvé ? J’aimerais, mais tellement peur d’être déçue que je n’arrive pas à dépasser cette appréhension pour le moment. En attendant, je l’observe sous toutes les coutures, avec envie, comme une belle tablette de chocolat dans laquelle on n’ose pas croquer.


          
  La petite étiquette « Librairie Picquot – Bordeaux », les pages finales non massicotées (à l’époque, c’était au lecteur de couper le haut des pages pour pouvoir lire le texte. Celles-ci étaient reliées entre elles par les besoins de l’impression), le petit détail personnel glissé entre les pages (ici une cocotte en papier)…


C’est vraiment beau, un livre, non ?…

vendredi 11 mars 2011

Erratum signature Dankerleroux !

     Avis à la population ! J’avais annoncé une dédicace de Dankerleroux à la FNAC Vélizy2. La date a été changée : vous pourrez finalement le rencontrer (petits veinards !) le samedi 23 avril 2011. Il y signera son nouvel opus Une belle journée (texte : Fabienne Roulié), qui paraît aux éditions Chocolat jeunesse début avril, le 7 me semble-t’il.

jeudi 10 mars 2011

"Odette, ou les tribulations d'une pigeonne"

     Trouver un livre qui explique la maladie d’Alzheimer de façon sérieuse et drôle, sans être ni déprimant ni compliqué, le tout pour des enfants à partir de 9 ans, cela vous semble impossible ? Vous ne connaissez donc sans doute pas Odette.
 
  Odette est une tornade qui est rentrée dans ma vie par la boîte aux lettres. Une fois ouvert ce livre, je n’ai pu le lâcher avant la fin, pleurant, riant, parfois même les deux simultanément. Enorme coup de cœur paru aux éditions MicMac (jeune édition qui a déjà fait ses preuves avec des parutions très intéressantes), Odette est l’histoire d’une pigeonne qui va accepter de jouer les pigeons voyageurs pour remercier Clara, une petite fille à qui elle doit la vie. S’installe alors un dialogue écrit par pigeon interposé entre cette dernière et sa grand-mère, dont Odette remarque assez vite l’état de santé dégradé. La pigeonne, malgré sa réticence première, s’attache peu à peu à ses nouvelles amies, et va même tenter – avec succès – de persuader la grand-mère d’expliquer sa maladie à sa petite fille.
Du rire aux larmes, toujours dans la douceur, ce livre fait battre le cœur de tous ses lecteurs. Alors que vous soyez enfants ou adultes,  ne vous privez pas de ce plaisir !

Odette ou les tribulations d’une pigeonne, Lili Pissenlit, Marie-Claire Roux, éditions MicMac

mardi 8 mars 2011

Prix Sorcières : mon chouchou primé pour les ados.

     Ca y est ! Les lauréats des prix Sorcières 2011 ont été nommés. Pour mémoire, ce prix est décerné par des libraires ALSJ (Association des Librairies spécialisées pour la jeunesse) et des bibliothécaires de l’ABF (Association de Bibliothécaires de France) lors du Salon du Livre de Paris. Sont récompensés les meilleurs livres pour enfants, dans plusieurs catégories : albums tout-petits, albums, premières lectures, romans juniors, romans ados, et documentaires. Voici le Palmarès 2011 :

Des hommes dans la guerre d’Algérie, Isabelle Bournier, Jacques Ferrandez, éditions Casterman (catégorie Documentaires)
- Un livre, Hervé Tullet, éditions Bayard (catégorie Tout-petits)
- Les oiseaux, Germano Zullo, Albertine, éditions La joie de lire (catégorie albums)
- Oko, un thé en hiver, Mélanie Rutten, éditions MeMo (catégorie Premières Lectures)
La petite taiseuse, Stéphanie Bonvicini, Marianne Ratier, Naïve éditions (Catégorie Romans juniors)
- Le sauvage, David Almond, Dave McKean, éditions Gallimard Jeunesse (catégorie Romans Ados)
    
   Dans ce roman graphique, Blue Baker doit faire face à Hopper, et pour ce faire, s'arme de son écriture. Une histoire dans laquelle fiction et réalité se mélangent, avec en toile de fond la difficulté d'exprimer ses sentiments et ressentiments.On connaissait David Almond entre autres pour son étrange Glaise (que j'avais adoré), paru dans la collection Scripto Gallimard. Son univers particulier ne pouvait que se magnifier dans cette association avec le pinceau de Dave McKean, à mi-chemin entre roman et BD.

Vous pouvez retrouver toute la liste des lauréats et nominés ici, sur Citrouille, le site des librairies Sorcières.

lundi 7 mars 2011

Dankerleroux : illustrateur coup de coeur

     Il est des livres qui vous happent. Au détour d’un rayon de librairie ou de bibliothèque, on tombe dessus par hasard, on en ouvre un, et il finit irrémédiablement dans notre collection personnelle. Dans le vaste monde du livre jeunesse, en particulier dans les albums pour enfants, c’est souvent l’illustration qui est à l’origine du coup d’œil fatal. Un vrai coup de cœur visuel, avec l’envie irrésistible de vérifier si l’intérieur du livre est du même acabit.
Dankerleroux fait partie de ces illustrateurs qui savent accrocher le regard, et nous faire plonger instantanément dans leur univers. Difficile de trouver les mots pour vous décrire cette illustration particulière, très vivante, très gaie, très colorée, et qui fourmille de petits détails. Le mieux est encore de se rendre compte par soi-même. N’hésitez pas à faire un tour sur son blog (ici). Vous verrez ainsi des réalisations déjà éditées, mais aussi des planches de travail, et notamment l’annonce d’une future série Les p’tits garous, que j’attends avec impatience (et bientôt vous aussi !).

Voici deux albums à ne pas louper :


· Et crac : Mais que renferme ce petit paquet perdu dans la forêt ? Les animaux enquêtent. Une histoire à développer à loisir.
· L’alphabet à croquer , fabuleux outil d’apprentissage pour tous les petits loups, et régal pour les yeux.

A lire aussi, les séries premières lectures chez Hatier (A la queue leu leu) ou Nathan (La dent du diable)

Avis aux parisiens : Dankerleroux dédicace à la FNAC Vélizy2, le 19 mars 2011 !!
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