dimanche 27 février 2011

"Il n'y a pas d'autruches dans les contes de fées"

     L’autruche est un animal hirsute, insolite, et doué d’un potentiel caricatural élevé. Il a ceci de curieux que jamais il n’apparaît dans les contes de fées. Il n’en fallait pas plus à Gilles Bachelet pour s’attaquer à cet animal étrange et combler cette lacune. Une quinzaine de planches mettent donc en situation des autruches dans des célèbres contes de fées (Le petit autruchon rouge, La vilaine petite autruche, Boucle d’or et les trois autruches, pour n’en citer que quelques uns). Chaque conte possède sa page : une illustration cocasse qui réunit les principaux éléments de l’histoire (avec l’autruche en rôle principal), et une petite légende qui souligne le burlesque de la situation ainsi créée.


Rappelons que Gilles Bachelet avait obtenu le prix Baobab 2004 pour Mon chat le plus bête du monde (Seuil). Il excelle ici encore dans la cocasserie, et ceci pour notre plus grand bonheur à tous ! 

Il n'y a pas d'autruches dans les contes de fées, Gilles Bachelet, Seuil jeunesse.
Album à partir de 5 ans


"J"adore le jus de rat" - Premières lectures

     Moi, j’adore le jus de rat ! C’est Milo qui le dit. Petit apprenti sorcier, il se délecte de cette boisson concoctée par sa grand-mère. Elle devrait lui être bien utile à l’école lors de son grand test de sorcier extra fort et très méchant. Va-t-il réussir les trois épreuves ? Attraper une étoile sur un balai capricieux, chaparder un œuf au grand dragon, c’est simple. Mais transformer une princesse en grenouille, surtout lorsqu’elle est belle, c’est beaucoup plus dur ! Publié dans la série des « premières lectures » chez Nathan Poche, ce texte permet d’aborder la lecture facilement. Simple, drôle, il fait partie intégrante de l’illustration. Quelques répliques dans des bulles sont plus aisées à lire et rajoutent à la dynamique de l’ensemble.
Une bonne dose d’humour (également dans l’image), une histoire attractive, un bon cocktail qui donne envie de continuer à découvrir la lecture.


 
J'adore le jus de rat, C. Lamblin, R. Badel, éditions Nathan poche Premières lectures.
Roman à lire partir de 6 ans

jeudi 24 février 2011

Un livre pour compter jusqu'à 100 !

     Pour qui apprend à compter, 100 est grandiose, le nombre-victoire, le but ultime ! Lorsqu’on sait compter jusqu’à 100, on est un grand ! Mais ce n’est pas facile d’arriver jusque-là. Le 100 se mérite. Alors Masayuki Sebe nous a concocté un livre-jeu étonnant qui nous y emmène en douceur. Dans Le Livre des 100, chaque page, multicolore, accueille là cent souris, ici cent éléphants. Dans une difficulté graduelle, nous évoluons au fur et à mesure des pages à l’aide de petites astuces qui rendent plus facile la lecture : le regroupement des animaux par dix (pour chaque groupe, une couleur différente) en est un exemple. Pour une approche plus ludique, M. Sebe fait parler ses personnages à travers des petites phrases rigolotes, qui permettent un échange beaucoup moins scolaire avec les enfants. Une multitude de détails est également à découvrir pour les fins observateurs. Un véritable jeu ! Coup de cœur !

Le livre des 100, Masayuki Sebe, éditions Mango
Album à partir de 4-5 ans
Retrouvez cet article sur le site des Incorruptibles ici.


"Le moustachu"

     Ce moustachu-là, Jules sentait bien qu’il n’avait pas sa place dans le fast-food. Se pourrait-il que ce soit un espion ? Un toréador ? L’imagination galopante du jeune garçon le décide à mener sa petite enquête, stylo et carnet à la main. La réponse, pleine de surprise, viendra du moustachu lui-même, Roberto, un serveur aux talents cachés. Si cette rencontre révèle à Jules un univers étonnant, le regard neuf du jeune homme bouleverse plus encore Roberto, au point de transformer sa vie. Delphine Perret, publiée chez Thierry Magnier (on se souvient de Moi, le loup et les chocos, et plus récemment de L’Imagier ron-ron), et à l’Atelier du poisson soluble, décrit avec toute l’innocence de l’enfance la fragilité des rêves et le besoin irrésistible d’y croire pour qu’enfin ils deviennent réalité. À déguster à partir de 8 ans, et à méditer pour les plus grands !

Le Moustachu, Delphine Perret, éditions Thierry Magnier.
Roman, à partir de 8 ans
Retrouvez cet article sur le site des Incorruptibles ici.

"Petit fantôme"

     On connaît Ramona Badescu pour sa série des Pomelo publiés chez Albin Michel. Elle nous revient cette fois accompagnée d’une jeune illustratrice diplômée d’Osaka, émigrée à Lyon, Chiaki Miyamoto, pour un album adressé aux enfants qui ont peur du noir et de la nuit. Petit fantôme a peur de sortir de son armoire, peur de voir de la lumière, peur que les enfants ne soient pas encore endormis. Lorsqu’il se lance enfin, il découvre un univers qui n’a rien d’effrayant, bien au contraire ! Un tiroir rempli de chaussettes à déplier, un livre pour glisser entre les pages, une cuiller qui se transforme en toboggan : tout est prétexte au jeu. Il n’a plus peur. Même pas du chat, qui n’ose pas bouger, de peur de faire fuir Petit fantôme…et du coup, de se retrouver tout seul dans la nuit ! Un livre qui met de la couleur dans le noir, dédramatise la situation pour aider les enfants à surmonter leurs angoisses.

Petit fantôme, Ramona Badescu, éditions Gallimard Jeunesse.
Album à partir de 2-3 ans.
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"Barbe Bleue"

     Qui n’a pas frémi jadis en écoutant l’histoire de Barbe Bleue ? Jean-Pierre Kerloc’h propose de nous replonger dans ce célèbre conte de Perrault. Après avoir adapté Tom Pouce aux éditions Milan, puis Le Petit poucet et Peau d’âne chez Didier jeunesse, notre auteur s’associe à Sébastien Mourrain pour nous faire revivre une terrible histoire. Cette version de Barbe Bleue vous surprendra peut-être par son humour et ses clins d’œil appuyés à d’autres contes : ainsi le cabinet interdit à la jeune femme devient le petit château rond rouge, et l’on parle ici et là du douzième coup de minuit et du miroir magique. L’écriture, adaptée à notre époque, et l’illustration, haute en couleurs et contrastes, jouent en permanence l’alternance : l’humour et l’appréhension se mêlent pour créer une atmosphère détonante qui rend vraiment hommage au conte original.

Barbe Bleue, Jean-Pierre Kerloc'h, Sébastien Mourrain, éditions P'tit Glénat
Album pour les grands, à partir de 6 ans.
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"Ce petit pois-là"

     Éric Battut nous avait habitués aux illustrations à tonalité rouge. Il nous revient avec un album à dominante blanche, parsemé de couleurs, pour nous conter l’aventure d’un petit pois bien particulier. Ce petit pois-là ne veut pas être comme les autres. Bousculant son destin, il va parcourir le monde à la recherche de lui-même, d’un lui-même qui lui correspondrait. Lors de son épopée, il rencontre des animaux qui vont l’éblouir. De chacun il retient un détail et s’en inspire pour confectionner sa nouvelle identité. De retour vers ses semblables, sa différence criante déclenche l’hilarité. Peu importe ! Ce petit pois-là assume et n’en est pas moins fertile. Le plant qu’il fera sortir de terre sera le reflet de son aventure : unique. Cet album plein de poésie nous rappelle que la recherche de soi passe aussi par la découverte des autres. La curiosité n’est pas toujours un vilain défaut !

Ce petit pois-là, Eric Battut, éditions Autrement Jeunesse
Album à partir de 3 ans
Retrouvez cet article sur le site des Incorruptibles ici.

lundi 21 février 2011

6 histoires de farfadets

     Vous aimez les histoires ? Vous aimez les créatures légendaires ? Alors je vous laisse découvrir l’univers des farfadets d’Albert Quélennec. Ils sont six farfadets farfelus vivant dans le marais de Mousterlin, joli coin préservé du Sud-Finistère. Six farfadets,  six histoires, illustrées avec talent par Nolwenn Languille. Vous allez tomber sous le charme !

Vous en voulez plus ?
§ Retrouvez Albert Quélennec sur son blog ici
§ Regardez le reportage de France3 ici
§ Allez à la rencontre de l’auteur : Agenda des signatures ici

Album à partir de 4-5 ans, sans limite d’âge.
Nous attendons la suite avec impatience !

mercredi 16 février 2011

Like a romantic biker...

     Aujourd’hui, j’ai reçu un petit courrier. Enfin, un courriel. Puisque la boîte aux lettres physique est de plus en plus un objet de déco, les annonceurs aiment occuper l’espace libre de nos boîtes mail pour nous raconter la pluie et le beau temps, nous féliciter de la chance que nous avons d’avoir le droit de participer à un tirage au sort (une chance sur 60 millions de remporter un set de table), ou encore nous enjoindre de commander immédiatement sous peine de ne pas recevoir le prochain catalogue. Parfois cela fonctionne d’ailleurs, on se précipite sur le site pour être sûr de ne rien rater, parce que : « ce serait dommage quand même, il y a -30%, et puis si on ne prend rien, après, on reçoit un catalogue plus petit, il y a moins de choix, et puis quand même, c’est une bonne réduc’, avec les frais d’envoi gratuits, en plus ! ». Marketing, quand tu nous tiens...
     Bref, j’ai donc reçu un courriel d’une enseigne de mode que je fréquente régulièrement, me proposant une petite sélection de tenues, apparemment « must have » du printemps. Très bien. Regardons cela de plus près : « Craquez pour le style Biker Romantique ». Ah… Après un petit « gniarf » moqueur, je me suis rendue compte que c’était écrit avec beaucoup de sérieux. Un peu inquiète, je continue ma lecture : « Je découvre le look Biker Romantique ». Mince alors ! Ce n’est donc pas une erreur de frappe, on ne peut pas se tromper, c’est marqué partout sur la page. Ceci dit, en y regardant de plus près, il n’y a pas l’ombre d’une frange, ni de pantalons en cuir. Pas si étonnant que ça, mais ouf ! quand même. Oui, c’est assez fou l’imagination qu’ont les agents publicitaires pour vendre les nouvelles collections. Ils trouvent toujours une dénomination complètement improbable pour ce qui est d’un commun à pleurer. Mais soyons honnêtes, ce mail a un intérêt certain : moi qui ai toujours eu des chemises à carreaux et des jeans dans mon dressing, je sais que cette année, je suis une Bikeuse Romantique. Et ça, franchement, ça craint…

lundi 14 février 2011

"Splat est amoureux"

Ok, ok, c’est la Saint Valentin aujourd’hui. Tout le monde le sait, chacun y va de sa petite remarque, hystérique ou blasée. Cela fait partie de ces évènements incontournables qu’on adore autant qu’on exècre, et sans lesquels il nous manquerait sans doute quelque chose. Parfois, on aimerait participer à la ferveur populaire sans pour autant devoir étaler nos amours au monde entier, et c’est pour cette raison que je vous présente Splat aujourd’hui.
Splat est un chat. En soi, ça suffit pour l’aimer, mais Splat est en plus super mignon, adorable, a la queue qui frétille comme une chenille, et sa meilleure copine est une souris. Sorti de l’imagination de Rob Scotton (le papa du génial Russell le mouton), Splat avait fait ses premiers pas dans l’édition française en février 2009, pour raconter sa première rentrée scolaire. Coup de cœur immédiat, nous attendions avec impatience la suite de ses aventures. Splat est amoureux, paru en février 2010, se penche sur les difficultés de la déclaration d’amour, ou comment avoir confiance en soi pour l’effectuer alors que son concurrent direct fait tout en « plus ». Plus grand, plus fort, plus mieux… Splat est désespéré : Kattie ne le regarde même pas ! Enfin… croit-il !
Bref, je ne vais quand même pas vous raconter la fin. Précipitez-vous juste sur cet album, c’est un bijou !

Album pour les 3-4 ans
- Splat est amoureux, Rob Scotton, editions Nathan
Autres titres :
- Splat le chat
- Joyeux Noël, Splat !

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